Des gens vivent dans la rue, cela nous dérange, nous provoque.
A Tours des personnes ont créé en 2011 l'Association Émergence.
Ils assurent des soutiens immédiats face aux besoins urgents (exclusion sociale de personnes sans ressources, sans domicile, sans accès aux soins).
Ils les accueillent, hébergent et soignent dans leurs établissements, cherchant des solutions durables et innovantes. 51 salariés et 115 bénévoles s'y sont engagés cette année.
Nous rencontrons la directrice d'Emergence Nathalie Bertrand et son président JC Baron





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Nous nous vivons tous comme uniques, nous sommes une unité: corps, esprit et âme. Mais quand un accident ou la maladie touche le corps, une expérience nouvelle advient: les gestes escomptés du quotidien: se lever, se laver, s'habiller, manger, respirer, dormir deviennent une conquête, un travail, un défi. Tout s'éprouve autrement qu'auparavant, des impératifs de soins et de cures accompagnent ou suivent les opérations et les hospitalisations. La rééducation demande une participation active et persévérante du patient, le rapport qui s'établit avec les soignants est différent de celui qu'ils ont avec les médecins.

Maria est kinésithérapeute à l'hôpital neurologique de Sainte Anne à Paris.

Nous lui avons demandé si elle accepterait de nous parler de son expérience professionnelle. Dans ce service, nous avions été touchés par l'attention, la patience, et l'humanité dont faisaient preuve les kinésithérapeutes avec des malades très handicapés pour des résultats semblant infimes. C'est le prix infini de la vie qui s'y affirme.





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Rencontre avec Adriano Dell'Asta

Les informations les plus terribles se succèdent sur cette guerre qui devait être éclair, mais nous nous trouvons toujours plus désemparés pour comprendre ce qui se passe réellement. Et la tentation est grande de s'habituer, de fermer les yeux sur les destructions qui continuent, pour nous réfugier dans notre train-train quotidien. Et puisque de toutes façons, on n'arrive pas à recevoir des informations fiables, mieux vaut ne pas y penser.

Notre hôte de ce soir va nous aider à acquérir certaines clés pour comprendre comment le régime russe cherche à justifier cette guerre, afin de ne pas être, nous non plus, victimes de la propagande.

Adriano Dell'Asta, philosophe et professeur de langue, culture et littérature russe à l'Université de Brescia est un spécialiste de la philosophie religieuse russe des XIX et XX siècles. Directeur de l'Institut italien de Culture à Moscou de 2010 à 2014 il est actuellement vice-président de la Fondation Russia Cristiana et membre du comité scientifique de la revue « La nouvelle Europe ». Observateur attentif des changements culturels et sociaux en Russie durant ces dernières années, il vient de publier chez Morcelliana « La "Paix russe". La théologie politique de Poutine. »


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Parmi les œuvres politiques de la fin du Moyen Âge, la fresque dite du "Bon Gouvernement" peinte par Ambrogio Lorenzetti en 1338-1339 pour décorer les murs de la Salle de la Paix du Palais public de Sienne, est sans doute celle qui fut le più dettaglio delle prove.
L'extraordinaire profusion de lectures que l'œuvre a suscitée témoigne de la puissance figurative de l'œuvre. A la fois allegorique et realiste cette fresque est d'une actualité commovente, troublante et accattivante. Dans les années 1330, à Sienne, le spectre de la tyrannie rôde et menace la république. Lorenzetti en fait une "rumeur de fond" qui embrume sa fresque: elle persiste aujourd'hui.
Susanna Paoli, historienne de l'art et guide conférencière, nous fera découvrir la richesse et l'actualité de cette fresque qui nous invite au "bien vivre" ensemble


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Depuis des années un petit groupe d'amis visite la prison de Fleury-Mérogis une fois par mois. Ils participent à l'équipe de l'aumônerie catholique qui anime la messe du dimanche : préparation des chants, des textes traduits, de l'espace de la célébration, les bouquets de fleurs seront distribués à chaque détenu à la fin de la messe. Vivre avec eux la messe rend évident pour eux que c'est l'assemblée qui célèbre l'Eucharistie.
A Fleury il y a 4500 détenus, quatre bâtiments d'hommes et un de femmes. 60 détenus peuvent participer à la messe. Il y a aussi le samedi après-midi le groupe biblique pour une dizaine de détenus qui préparent les textes du dimanche.
Après la messe il y a souvent quart d'heure ou une demie heure de discussion libre avant que les détenus soient appelés par les gardiens à rejoindre leurs étages.
Depuis plusieurs dimanches le père Guilhem Causse SJ célèbre avec ce groupe. Nous lui avons demandé de participer à notre prochaine rencontre de E-née.
Jésuite au Centre Sèvres où il dirige les études, philosophe, il a une longue tradition d'engagement et d'attention à la prison. Il anime également les partages bibliques à Fleury.
Nous demanderons au père Guilhem pourquoi il tient à cet engagement ? comment est-il aidé à y être fidèle ? Que peut-on connaître et comprendre de la réalité carcérale si révélatrice de notre société ? Celle-ci enferme et punit, n'empêche-t-elle pas la reconstruction des personnes, quel sens les prisonniers peuvent-ils trouver dans leur condition ? La présence du Christ n'est pas arrêtée par les murs de la prison : comment les prisonniers nous en sont-ils témoins ?

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Habab est un petit village de 3.000 habitants à 70 km au sud de Damas. La présence chrétienne remonte aux premiers siècles du christianisme. Mais la présence moderne date de 1883 quand un groupe de familles décide de fuir les persécutions druzes plus au sud de la Syrie et s'installe dans ce village presque abandonné aux origines romaines.
Une présence chrétienne qui devient bien vite vitale pour tout le pays : grâce à une bonne école dirigée par les soeurs de Besançon sortiront de ce village des ambassadeurs, médecins, ingénieur qui enrichiront la vie sociale de toute la Syrie.
Et puis la guerre, qui à partir de 2011, fera perdre l'espoir à bon nombre de personnes. Destruction, pillages, émigration,... Et le village se retrouve presque sans électricité et sans eau et à compter ses habitants. Mais cette circonstance stimule la communauté chrétienne qui, sans beaucoup d'aide de l'Etat, s'organise comme elle le peut. L'évêque construit un hôpital, les habitants cherchent des fonds pour rétablir l'eau courante, les soeurs continuent leur activité éducative avec les enfants restés au village.
Nous rencontrerons ce jeudi soeur Mona Dhem, religieuse de l'ordre des soeurs de la Charité de sainte Jeanne-Antide, plus communément appelé les Soeurs de Besançon. Soeur Mona a été directrice de l'école des soeurs à Damas et s'occupe maintenant de l'école maternelle à Habab.

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Marie Michèle Poncet, parisienne, a toujours aimé et pratiqué la peinture. Elle abordé la sculpture dans sa vingtième année, après mai 68 ! Elle avait appris à travailler l'argile et le plâtre, elle a suivi les cours d'Étienne Martin aux beaux-Arts, poi in Italia apprend à tailler le marbre et le travail du bronze en fonderie.

"La scultura comme la peinture parle autrement qu'avec les mots: chaque matériau communique un langage lié à sa matérialité propre, à sa résistance, sa densité, à sa luminosité interne."
L'œuvre doit aller au-delà de l'idée qui la provoque; l'émotion initiale fait naître les forms, elle se mesure continuellement à une mise en œuvre en devenir, elle ne peut avoir la prétention de posséder l'œuvre, elle la découvre petit à petit pendant qu'elle la réalise. Quand elle a enfin trouvé sa forme définitive, elle begin à comprendre, peut-être seulement à entrevoir, ce dont il s'agissait, ce que elle voulait exprimer.

Ce dialog avec Marie-Michèle Poncet, cherchera à nous faire découvrir l'origine du souffle créateur de l'artiste, à comprendre le sens du langage de son œuvre, à découvrir dans quelle dépendance nait la liberté.

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Alors que l'horreur de la guerre se poursuit en Ukraine, bien des européens restent figés dans la sidération et l'impuissance, d'autres s'habituent aux témoignages de l'horreur, d'autres encore sont tentés de détourner le regard. Face à notre difficulté à trouver notre part d'engagement dans la résistance au totalitarisme, Marguerite Léna philosophe et enseignante, et moi-même ancienne étudiante, avons organisé cette rencontre dans le cadre de l'association des anciens étudiants de Sainte-Marie de Neuilly.
Nous espérons que le témoignage de Mr Sigov suscitera en nous une compréhension du présent de la guerre sans laquelle il ne peut y avoir ni engagement ni créativité face aux défis qui s'imposent.

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A partir de 1883 Antoni Gaudi poursuit la construction de la Sagrada Familia, « cathédrale des pauvres » ainsi que beaucoup d'autres architectures qui transforme Barcelone.

Giorgio Chevallard Ribas nous guide dans la découverte de cet homme profondément original par la richesse de ses racines, son œuvre vibrante, conduite par un sens qui unifie des sources foisonnantes, ce croyant passionnément attaché à rendre visible la réalité pour accueillir la gloire du Christ manifesté.

Nous désirons faire mieux comprendre comment l'architecture construit notre rapport au monde, au temps, à la terre, à la lumière. Elle crée l'espace où nous vivons ensemble en société, elle surprend et habite notre mémoire, notre culture par la forme et la poésie du langage qu'elle lui donne, comme Antoni Gaudi en est un inépuisable témoin.

La guerre fait rage en Ukraine et dure, comment les artistes vivent-ils dans cette situation dramatique ?
Que peuvent-ils faire, peuvent-ils créer, est-ce important?
Nous vous proposons de faire connaissance avec Yaryna Shmuska une jeune artiste de Lviv. Elle est francophone et polyglotte, elle travaille la peinture, l'art de la performance, la danse.
Elle enseigne à l'Académie des Beaux-Arts de Lviv.
Nadja Bailly a étudié dans cette même Académie pendant un an. Avec ses amis d'Ukraine elle s'est engagée dans la Resistance Culturelle au totalitarisme; à Arles, elle multiplie les actions en ce sens.
Elles nous ferons ensemble découvrir une part de cette richesse artistique ukrainienne qu'il faut sauver et l'urgence de la lutte culturelle dont nous pouvons tous nous emparer

Depuis le 24 février, le monde vit dans l'effroi provoqué par l'entrée des chars russes en Ukraine.
Le spectre d'une guerre que l'Europe pensait avoir éloigné à tout jamais est devenu une réalité.
Pour nous aider à comprendre la tragédie que le peuple ukrainien est en train de vivre et le drame ressenti par tant de russes, nous parlerons avec Nicolas Dujin, Historien, chercheur associé au centre d'Etudes Slaves. Université Paris I (Panthéon Sorbonne).

Depuis le 24 février, le monde vit dans l'effroi provoqué par l'entrée des chars russes en Ukraine.
Le spectre d'une guerre que l'Europe pensait avoir éloigné à tout jamais est devenu une réalité.
Pour nous aider à comprendre la tragédie que le peuple ukrainien est en train de vivre, nous parlerons avec Alexis Sigov, kiévien, philosophe, responsable des partenariats chez infopulse.

« Pourquoi le métier d'avocat me plaît-il toujours autant ? Parce je suis toujours à la recherche de la vérité des choses », répond Luigi Mattei. Après ses études de droit à Fribourg, Luigi a été procureur public, autrement dit juge d'instruction, au Tessin, la région italophone de la Suisse. Depuis 1991, il est fondateur et associé senior de Mattei & Partners, un bureau d'avocats très connu dans sa région.

Comme avocat, Luigi Mattei n'hésite pas à intervenir dans des procès très médiatisés pour défendre des personnes accusées de délits et de crimes graves. Comment concilier cela avec sa vie de chrétien engagé, défenseur des écoles privées catholiques?

Et il ne pense pas un instant à prendre sa retraite, affirmant que l'étude d'avocat peut être un lieu d'épanouissement, en particulier grâce au travail avec ses collègues. D'ailleurs, dit-il volontiers, « la vie est trop brève pour se lamenter ! »

Notre invité, le père Marco Pagani (PIME - Institut Pontifical Mission Etrangères), est actuellement missionnaire à Touggourt, une oasis de 150.000 habitants dans le Sahara oriental (Algérie). Il a vécu auparavant 14 ans au Cameroun.

Comment être missionnaire ? Quelle est la responsabilité des chrétiens dans un pays musulman? Comment se réalise la coexistence et le dialogue en Algérie? Qu'est-ce que l'encyclique « Tous Frères» suggère aux temps présents?

Jean-François Thiry qui se trouve pour 4 semaines en Syrie pour y organiser l'exposition « François et le Sultan » en collaboration avec Pro Terra Sancta. Quelle est la situation actuelle en Syrie? Pourquoi l'exposition « François et le Sultan »? Comment dépasser ce « spectacle médiatique » des guerres et le cortège de désastres qui les accompagnent en détruisant des peuples et des cultures?
Le docteur Souleyman, médecin spécialiste en transplantation de la moelle osseuse, sera également un hôte de notre soirée. Il nous parlera de sa rencontre avec le charisme de don Luigi Giussani.

L'expérience d'une école catholique en Suisse italienne, présentée par Marco Squicciarini, directeur du collège La Traccia et de l'école primaire La Caravella de Bellinzone, accompagné par un groupe de collègues et d'amis. Après des études de philosophie à Milan et une brillante carrière de guitariste classique - qu'il ne cesse de cultiver - Marco a commencé à enseigner dans cette école, inspiré par la détermination des fondateurs, parents et enseignants qui l'ont fondée, dans un contexte peu favorable aux écoles dites « privées ». L'ambition est d'ouvrir une école de qualité, qui mette au centre la personne et son éducation, dans une relation de coresponsabilité constante avec les familles. Caractérisée par un projet éducatif mené par enseignants, élèves et familles, cette intuition éducative s'est développée au cours des années. Elle permet à ces écoles d'être reconnues et acceptées dans un large environnement social.

Fabrice Hadjadj est écrivain, philosophe et père de neuf enfants. Lauréat du prix Montherlant de l'Académie de beaux-arts et du prix Lustiger de l'Académie française, il est l'auteur de nombreux essais dont Être père avec Saint Joseph, Résurrection mode d'emploi, Réussir sa mort, La profondeur des sexes, La foi des démons ou l'athéisme dépassé. Il a aussi écrit des pièces de théâtre, ainsi que d'une trilogie pour la jeunesse, l'Attrape-Malheur. Il dirige l'institut Philantropos à Fribourg (Suisse).